Patrimoine

 

 

Photos : Allan SCHMIT

  • Le lavoir
  • La vierge aux raisins*
  • La côte de Thillot avec un magnifique point de vue
  • Le Tombeau de M. Champlon, érigé en 1864. Représentation de Dieu le Père semblable à celui du tombeau des familles Guillaume Lesire à Herbeuville (Meuse)
  • Le Monument aux morts de la guerre 14-18. Monument aux morts élevé par Duilio Donzelli, sculpteur à Lacroix sur Meuse
  • Tombeau des familles Champlon et Mettavant érigé par Parisse, sculpteur à Fresnes en Woëvre
  • Eglise paroissiale Saint Abdon, bénite en 1824, détruite pendant la guerre de 1914-1918, reconstruite en 1926 d’après les plans de G. Lemaire, architecte à Commercy, par l’entrepreneur Mescle de St Mihiel et bénite en 1927. Baptême d’une cloche en 1920 et de trois autres, provenant des fonderies Farnier à Robécourt (Vosges) en 1928. Erection du chemin de croix en 1929.
  • Maisons des 18ème et 19 siècles

 

“La statue de la Vierge aux raisins a retrouvé sa beauté”

“Plusieurs fois malmenée, ayant aussi subi les outrages du temps, la statue de la Vierge aux raisins située devant le cimetière a été rénovée. C’est le sculpteur Denis Mellinger, de Varvinay, qui a eu la tâche de lui rendre sa tête, sa main et son lustre.

Le sculpteur Denis Mellinger, de l’Atelier du lavoir de Varvinay, est venu reposer, vendredi 19 février, la statue de la Vierge aux raisins rénovée, suite aux dommages qu’elle avait subis en 2020.

Cette Vierge était au début du XXe  siècle en plein milieu des vignes qui s’étendaient, aux côtés du chanvre et du lin, de chaque côté de la route jusque Saint-Maurice. À cette époque, le curé allait bénir les vignes jusqu’à elle.

Au remembrement de 1973, les vignes ayant disparu, elle a été remontée devant le cimetière, 500 m plus haut. Abîmée pendant la guerre, elle a été rénovée plusieurs fois, en attestent des traces, notamment des fers à béton qui maintenaient les pièces ensemble mais en fragilisant la pierre. La tête a au moins été changée une fois.

En pierre de Savonnières

Si son socle est en pierre d’Euville, la statue a été sculptée dans de la pierre de Savonnières, plus tendre.

Pour commencer, Denis Mellinger a fait des modèles en argile des deux têtes manquantes, de la Vierge et de l’enfant, pour les adapter à l’échelle de la statue existante, puis les a sculptées dans de la nouvelle pierre de Savonnières. Pour la main abîmée qui tient la grappe de raisin, il a sculpté directement dans la pierre.

Les différentes pièces ont été collées à la résine époxy. Pour unifier le tout, Denis Mellinger y a déposé un badigeon de poussière de pierre mélangée à de la chaux et pigmentée à l’ocre et à la sienne naturelles, pour se rapprocher de la teinte de la Savonnières. Il a enfin enduit le tout d’une protection hydrofuge.

Pour reposer la statue sur le goujon inox inséré dans le socle, Rémi Michel a manœuvré un engin élévateur tenant la statue par de solides courroies pendant que Bernard Mettavant et le sculpteur la guidaient sur le socle. Calée par des coins en sapin, la statue a été relevée et humidifiée sur sa base, en même temps que l’emplacement sur le socle. Un mortier de chaux et de sable de Moselle a servi de joint entre les deux.

Statue reposée, la finition s’est faite au badigeon de poussière de pierre”

Article paru dans l’Est Républicain le 10 mars 2021 – Photo Est Républicain